Le retour à la consommation de drogues ou d’alcool après un traitement pour un trouble lié à l’usage de substances fait partie du parcours de rétablissement de nombreuses personnes. Une personne peut élaborer un plan pour éviter cela avec le soutien d’un professionnel de la santé.
Certaines personnes utilisent le terme « rechute » pour décrire le moment où une personne souffrant d’un trouble lié à l’usage de substances SUD ou d’un trouble lié à la consommation d’alcool AUD recommence à consommer des drogues ou de l’alcool après une période d’abstinence.
Cependant, de nombreux professionnels de santé s’abstiennent d’utiliser ce terme, car il pourrait stigmatiser les personnes en convalescence. Au lieu de cela, ils optent pour des termes tels que « retour à l’usage » ou « réapparition de l’usage ».
Se remettre de la dépendance physique et des symptômes de sevrage dus à l’AUD ou au SUD n’est pas un processus rapide ou facile et apprendre à gérer le désir de consommer prend du temps.
Dans cet article, nous explorerons cinq façons qui peuvent aider à empêcher une personne en convalescence de recommencer à consommer de la drogue ou de l’alcool.
Table of Contents
1. Comprendre les étapes de la rechute
Environ la moitié des personnes qui se remettent d’un TUS finissent par recommencer à consommer dans les 12 semaines suivant la fin de programmes intensifs en milieu hospitalier qui peuvent durer de 4 à 12 semaines ou plus.
Le retour à la consommation se déroule en trois étapes : émotionnelle, mentale et physique. Avoir conscience de ces étapes et se préparer à y faire face peut aider une personne à prévenir le retour à la consommation de drogues ou d’alcool. Une personne peut être vulnérable à une récidive de consommation au cours de chacune de ces phases.
Retour émotionnel à l’usage
Au cours de cette phase, une personne peut ne pas penser à utiliser, mais elle peut éprouver des pensées et des comportements qui la conduisent finalement à la réutilisation.
Les gens peuvent s’enfermer, s’isoler des autres ou garder leurs sentiments refoulés au lieu de les partager avec un être cher. Au cours de cette étape, une personne peut également éprouver :
- anxiété
- colère
- agitation
- des changements dans leur horaire de sommeil ou des difficultés à dormir
- des changements dans leurs habitudes alimentaires
Retour mental à l’usage
Au cours de cette phase, une personne peut éprouver d’intenses difficultés face à des pensées et des désirs contradictoires. Ils peuvent avoir l’impression qu’une partie d’eux-mêmes veut consommer de la drogue ou de l’alcool tandis qu’une autre partie essaie de combattre ces pulsions.
Une personne peut penser aux lieux ou aux personnes qu’elle associe à la consommation de drogues ou d’alcool. Ils peuvent commencer à se remémorer les expériences positives qu’ils ont vécues en consommant et à ignorer les expériences négatives. À ce stade, une personne peut commencer à négocier avec elle-même ou envisager de recommencer à consommer.
Cependant, une personne doit noter que des pensées occasionnelles de consommation ou des envies de fumer font partie intégrante du rétablissement. Ils ne devraient pas avoir d’attentes irréalistes, qui pourraient impliquer de ne plus jamais penser à consommer de substances.
Retour physique à l’usage
Dans cette phase, une personne commence à réutiliser de l’alcool ou des drogues. En règle générale, cette phase commence par un manquement singulier, ce qui signifie qu’une personne peut boire une boisson alcoolisée, par exemple.
À terme, cet écart peut conduire à une réutilisation régulière. Cependant, cela ne signifie pas qu’une personne ne peut pas se remettre du SUD ou de l’AUD. Avec les conseils d’un professionnel de la santé, une personne peut reprendre son plan de traitement, le modifier légèrement ou essayer un autre plan de traitement qui lui convient mieux.
De l’aide est disponible
Demander de l’aide pour lutter contre la dépendance peut sembler intimidant, voire effrayant, mais plusieurs organisations peuvent fournir un soutien.
Si vous pensez que vous ou un de vos proches présentez des signes de dépendance, vous pouvez contacter les organismes suivants pour obtenir une aide et des conseils immédiats :
- Administration des services de toxicomanie et de santé mentale SAMHSA : 800-662-4357 ATS : 800-487-4889
- 988 Bouée de sauvetage en cas de suicide et de crise : 988
2. Comprendre les déclencheurs personnels
Pour certaines personnes, le fait de se trouver à proximité de lieux, de circonstances ou de personnes particulières peut augmenter la probabilité qu’elles recommencent à consommer. Comprendre quels facteurs environnementaux sont susceptibles d’inciter une personne à réutiliser peut l’aider à éviter ces situations et à prévenir le retour à l’utilisation.
Déclencheurs courants pour les personnes en convalescence après un SUD ou un AUD, citons :
- les symptômes de sevrage
- se sentir seul et isolé
- se sentir stressé
- avoir des difficultés avec les relations personnelles
- passer du temps avec des personnes qui facilitent la consommation de substances
- voir des accessoires liés à la drogue et à l’alcool, tels que :
- tuyaux
- aiguilles
- bouteilles de vin ou de bière
- se trouver à proximité d’endroits où quelqu’un a déjà consommé de la drogue ou de l’alcool
- ne pas prendre soin de soi correctement, comme ne pas manger sainement et maintenir un horaire de sommeil régulier
Apprenez-en davantage sur le syndrome de sevrage alcoolique.
3. Demandez de l’aide
Récupérer de l’AUD ou du SUD seul peut être une expérience difficile. Avoir un réseau de soutien composé de famille, d’amis ou de collègues peut faciliter la récupération.
Une personne devrait parler avec un professionnel de la santé des traitements visant à soulager les symptômes de sevrage qu’elle pourrait ressentir. Un professionnel de la santé peut aider une personne à développer les compétences dont elle a besoin pour gérer toute envie de réutilisation. La famille et les amis d’une personne peuvent l’aider à se sentir entendue ou soutenue.
De plus, des groupes de soutien et des programmes en 12 étapes, tels que Narcotiques Anonymes NA et Alcooliques Anonymes AA, existent pour aider quelqu’un à prévenir la réutilisation en se connectant à un réseau d’individus ayant des expériences similaires à eux-mêmes.
4. Gardez à l’esprit les raisons qui vous poussent à arrêter
Se souvenir des raisons pour lesquelles une personne a arrêté de consommer de l’alcool ou des substances peut l’aider à respecter son plan de rétablissement, en particulier lorsqu’elle éprouve le besoin de réutiliser.
Une personne peut trouver utile de se souvenir des émotions négatives ou des sensations physiques qu’elle a ressenties lorsqu’elle consommait de la drogue ou de l’alcool. Se souvenir des effets négatifs de la consommation sur certains aspects de leur vie, tels que leurs relations, leur travail ou leurs études, peut également être utile.
Quelqu’un peut trouver utile d’imaginer ce que sera sa vie sans consommer de drogues ou d’alcool. De plus, ils peuvent réfléchir aux avantages de reconstruire des relations qui ont pu devenir tendues lorsqu’une personne consommait des substances.
Les individus peuvent vouloir se fixer des objectifs sur lesquels se concentrer dans leur sobriété, tels que :
- améliorer leur santé
- reconstruire les relations endommagées
- commencer ou conserver un emploi
- reprendre le contrôle financier de leur vie
5. Établir des stratégies de soins personnels
Une personne peut avoir commencé à consommer de l’alcool ou des drogues pour se détendre ou améliorer son humeur. Par conséquent, pendant le processus de récupération, une personne doit se concentrer sur la construction de mécanismes d’adaptation sains pour gérer le stress ou se détendre.
Certaines stratégies de soins personnels qui peuvent aider une personne à se détendre et à gérer son stress comprennent :
- faire de l’exercice régulièrement
- maintenir un horaire de sommeil régulier
- passer du temps avec ses proches
- manger sainement
- prendre du temps pour ses passe-temps et ses intérêts
Résumé
Les professionnels de la santé utilisent généralement des termes tels que « retour à la consommation » ou « réapparition de la consommation » pour décrire le moment où une personne en convalescence après un trouble lié à l’usage de substances recommence à consommer une substance qu’elle s’est abstenue de consommer.
Avoir un plan pour gérer les étapes du retour à la consommation, comprendre les déclencheurs personnels, demander de l’aide, se souvenir des raisons pour arrêter de fumer et établir des stratégies d’autosoins, peut aider à prévenir la récidive de la consommation.
Si une personne recommence à consommer des substances, elle doit en parler à un professionnel de la santé qui pourra l’aider à reprendre son plan de traitement, à le modifier ou à en commencer un nouveau.